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CFDT ST ROUSSET
12 février 2009

La LGV a quatre mois de plus pour trouver sa voie

La LGV a quatre mois de plus pour trouver sa voie

Hier, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie, a renvoyé à cet été le choix du tracé de la ligne à grande vitesse qui doit relier Paris à Nice

Les élus du Pays d'Aix et du Var sous les fenêtres du ministre.

Il a choisi de ne pas choisir. Pas avant le 30 juin en tout cas, nouvelle date butoir pour l'épineux dossier de la LGV Paca. Hier, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie, a renvoyé à cet été le choix du tracé de la ligne à grande vitesse qui doit relier Paris à Nice. Quatre mois de plus pour en faire "la plus belle d'Europe", selon le ministre.

Après avoir reçu dans l'après-midi, pendant plus de deux heures, les principaux élus locaux concernés, il n'a donc pas pu, ou voulu, trancher. "Il s'agissait d'une réunion de travail, affirme-t-il. Tout le monde est venu et chacun veut aboutir à une solidarité régionale." D'où l'idée de créer un secrétariat permanent avec toutes les institutions concernées, chapeauté par le haut-fonctionnaire Yves Cousquer, l'homme qui a permis le tracé de la LGV Sud-Ouest.

"Une ligne indispensable"

"Des études complémentaires vont être faites sur chaque tracé, détaille le ministre, car chacun a des atouts et des inconvénients. Celui des métropoles doit passer sous Marseille et sous Toulon et celui du centre Var ne doit pas abîmer les fabuleux paysages de la Provence."

Un ministre décidé à réaliser cette LGV "indispensable à la région Paca, à la France mais aussi à l'Europe pour relier Barcelone à Gênes." Les études complémentaires seront remises à chaque élu le 15 juin et le ministère rendra sa décision, après une nouvelle réunion, le 30 juin. "Il y aura une décision sur le tracé et nous aurons alors encore six mois pour réaliser le tour de table financier", martèle Jean-Louis Borloo.

De quoi mettre fin aux antagonismes entre les partisans du tracé Nord et ceux du tracé des métropoles ? Pas si sûr. "Grâce à notre mobilisation, nous avons gagné une bataille, pas la guerre, affirme Maryse Joissains, maire UMP d'Aix, venue avec une forte délégation. Nous avons six mois pour convaincre de passer par les métropoles."

Selon le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, "il nous faut encore un peu de temps car il y a aujourd'hui trop de disparités entre les élus. Cette décision est la bonne et je reste partisan de la ligne qui passera là où il y a le plus de monde, celle des métropoles."

Selon Jean-Noël Guérini, président PS du Conseil général13, partisan depuis toujours de cette solution, tout comme Eugène Caselli, président PS de MPM, "il faut une solidarité régionale sur ce projet. J'ai proposé un secrétariat régional permanent pour y arriver. Je suis certain qu'elle verra le jour."

Une position partagée par Michel Vauzelle, président PS de la Région : "Je remercie le chef de l'État d'avoir permis cette réunion au ministère. Le gouvernement a réitéré sa volonté de créer cette ligne LGV avec un calendrier responsable." Un consensus apparemment partagé par Christian Estrosi, maire UMP de Nice, pourtant désireux de repartir de Paris avec un tracé au début de la réunion. "Trois mois de dialogue de plus vont nous faire gagner du temps", avoue-t-il au sortir de la réunion.

Quant à Hubert Falco, maire UMP de Toulon, il se retranchait derrière son poste de secrétaire d'État à l'aménagement du territoire pour ne pas s'exprimer. Ou plutôt pour dire qu'il pensait comme son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo. Les arguments de gain de temps n'étant plus d'actualité, Nice étant reliée en une heure à Marseille avec les deux tracés, et la différence de temps pour Paris-Nice étant de 5 minutes, ce sont des nouvelles données essentiellement financières et environnementales qui devraient aider à trancher le débat.

Le gouvernement a donc annoncé hier qu'il prendrait une décision sur un tracé "quoiqu'il arrive" le 30 juin pour une ouverture de ligne en 2020. Quatre mois de plus pour que chacun affûte ses armes. Ou recherche vraiment la solidarité régionale.

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